En 2021, la France comptait 57 millions de poules pondeuses. Une progression de plus de 4%. Envie de nouveaux défis porteurs de sens ? Nouveau challenge professionnel ? Pourquoi pas ! Mais attention, créer un élevage avicole ne s’improvise pas. C’est un métier aux multiples facettes, entre les nombreuses connaissances à avoir sur les poules, leur environnement, mais aussi tous les « détails » (qui n’en sont souvent pas), réglementaires.
Mais à l’impossible, nul n’est tenu, et l’expertise Cabi est là pour ça. Si vous souhaitez vous lancer dans cette voie, nous allons faire de vous un éleveur de poules pondeuses épanoui !
Avant : s’informer pour faire les bons choix
Choisir le type d’élevage
En 2021, 29% des élevages de poules pondeuses étaient en plein air, 19% élevées au sol, et 16% étaient en agriculture biologique. Cela représente les deux tiers des élevages en France (source Agreste). À vous de choisir le vôtre. Il faut en tenir compte pour votre installation. Toutes les productions n’exigent pas les mêmes conditions de production, donc les mêmes coûts ou les mêmes revenus.
Planification et préparation du projet
Vous ne sauteriez pas pour la première fois en parachute, tout seul, sans aucune explication ? Eh bien c’est la même chose. Avant d’accueillir vos poules pondeuses, vous devez envisager tous les aspects du projet.
Les aspects technico-économiques
À la Chambre d’Agriculture de votre département, les conseillers sont là pour vous orienter, en fonction de votre territoire et votre profil. Ils étudient avec vous la faisabilité du projet, vous aident à le dimensionner, expliquent les étapes à suivre. Ils peuvent aussi vous présenter les offres de formation disponibles. Il n’est jamais trop tard pour apprendre, et c’est même fortement recommandé !
Les aspects administratifs
Si vous êtes allergique à l’administratif, pensez à la désensibilisation ! Heureusement, les conseillers de la Chambre d’Agriculture, ou des centres de comptabilité, connaissent bien les aspects administratifs du métier d’éleveur. Ils peuvent vous guider vers les instances concernées par chaque démarche à entreprendre, à commencer par le choix d’un statut juridique.
Les aspects financiers
Vous pouvez sortir votre plus beau tableau Excel pour préparer votre business plan : étude de marché, investissements, débouchés, rentabilité du projet… Tout doit être simulé en amont pour poser les bases solides de votre atelier de poules pondeuses. Cela permet d’identifier vos besoins en financements avant d’aller voir les banques.
Renseignez-vous sur les financements publics. Là encore, votre conseiller Chambre va devenir votre meilleur ami. Sollicitez-le pour avoir les détails, et même pour monter le dossier, car il peut y avoir des particularités régionales ou départementales !
Voici un aperçu de subventions auxquelles vous pouvez prétendre :
- Les aides de la Politique Agricole Commune (PAC) :
- Base : le montant à l’hectare varie selon les types de surfaces disponibles (légumineuses ou non, prairies permanentes ou non), en plus de votre élevage ;
- Aide Jeune Agriculteur : pour les moins de 40 ans, justifiant d’un diplôme agricole de niveau IV (ou d’une équivalence), il y a une aide forfaitaire de 4469€/an, jusqu’à 5 ans ;
- Aides à la conversion en Agriculture Biologique : l’accompagnement financier dure 5 ans. En revanche, il n’existe plus d’aide au maintien en bio depuis 2023 ;
- Les aides de la Politique Agricole Commune (PAC) :
- Fonds FEADER (européen) : aides PRÉ’AD (anciennement PCAE), pour favoriser l’investissement pour la performance des exploitations agricoles ;
- Au niveau départemental, régional : renseignez-vous sur les appels à projet lancés par votre DDT, DDPP, Conseil Régional etc. Ils soutiennent parfois la mise en place de bâtiments modernes, ou les projets innovants, par exemple.
Attention : certains dispositifs d’aide évoluent chaque année. Ne vous reposez pas sur vos lauriers, et soyez curieux ! Ce serait dommage de vous retrouver le bec dans l’eau… Vous êtes toujours avec nous ? Vous l’attendiez avec impatience, alors on passe à la partie technique !
Pour le lancement de votre élevage de poules pondeuses
Le choix des poules pondeuses
Votre projet prend forme, il faut désormais choisir la ou les races de poules pondeuses que vous voulez élever. Il s’agit de trouver un juste milieu entre rusticité, productivité, et critères esthétiques, selon votre objectif. Voici quelques exemples de races qui pourront vous donner toute satisfaction :
- La poule rousse, « star » des poules pondeuses ;
- La Sussex, et son plumage blanc et gris ;
- La Marans, parmi les poules pondeuses noires ;
- La Wyandotte, avec ses “écailles” si particulières ;
Il y a aussi des races locales à petits effectifs. Une des particularités en poules pondeuses est que généralement, les éleveurs achètent des jeunes poulettes. Ils ne font pas naître les poussins.
Le choix de l’équipement
Concernant le terrain dédié à l’élevage des poules, il faut l’aménager. De même qu’il faut choisir les bâtiments les plus adaptés. Il existe une grande offre de poulaillers, mobiles ou fixes. Nous pouvons déjà vous aiguiller parmi notre large gamme de bâtiments d’élevage, dédiés aux poules pondeuses, en fonction de votre projet et la configuration de votre futur atelier. Poulailler mobile ? Bâtiment fixe ? Avec ou sans panneaux photovoltaïques ? Chez Cabi Group, il y a forcément ce qu’il vous faut.
Vous allez aussi avoir besoin de grillages, et de petit matériel comme des mangeoires, des abreuvoirs, des perchoirs, ou encore de la litière. Vous l’aurez compris, c’est notre domaine ! Comme des architectes d’intérieur peuvent créer la maison de vos rêves sur mesure, nos conseillers techniques sont là pour vous aider à bâtir un projet unique et offrir un cadre de vie tout confort à vos poules pondeuses. Le tout, en respectant les normes de bien-être animal, bien sûr !
D’ailleurs, selon le montant des investissements, vous aurez besoin non pas d’un devis (investissement < 3000 € HT), mais deux (investissement entre 3000 et 90000 €), voire trois (> 90000 €). C’est un prérequis pour les dossiers PRÉ’AD.
La déclaration de votre activité d’élevage
Vous l’ignorez peut-être, mais légalement, à partir de 50 volatiles de plus de 30 jours, vous êtes considéré comme un éleveur professionnel. De plus, à partir de 250 poules pondeuses, il faut faire une déclaration d’exploitation, auprès de la Direction Départementale de la Protection des Populations (DDPP), ainsi qu’à votre mairie.
Si vous avez fait le choix de l’agriculture biologique, pensez aussi à le signaler à l’Agence Bio.
Les réglementations en vigueur
Vous vous en doutez sûrement, mais le cadre dans lequel vous devez rentrer est assez strict. Il est défini par plusieurs textes.
Code rural pour l’élevage de poules pondeuses
Il encadre l’autorisation d’exploiter, délivré par la DDTM, avec un schéma directeur départemental.
Code de l’urbanisme
Il définit les règles d’utilisation du sol, donc les conditions de dépôt du permis de construire. Celui-ci est nécessaire à partir de 20m². Il faut adresser ce dernier à votre mairie, en même temps que votre déclaration d’exploitation.
Code de la santé publique
Le règlement sanitaire départemental peut comporter, comme son nom l’indique, des particularités selon votre localisation. C’est la DDPP qui règle sur cet aspect. Vous aurez déjà affaire à eux lors de la déclaration de votre activité d’élevage.
Code de l’environnement
Pour respecter les règles des Installations Classées pour la Protection de l’Environnement (c’est le cas en élevage), c’est à la Préfecture qu’il faut s’adresser.
À noter : il y a des particularités selon le type d’élevage, et notamment le label de production choisi, le cas échéant. Surface par poule, durée d’élevage minimum, alimentation… Les obligations ne sont pas les mêmes, et évoluent régulièrement. Depuis 2016, le ministère de l’Agriculture a également mis en place un plan de lutte contre la grippe aviaire, imposant une déclaration de mise en place de volailles.
Après : la gestion de votre élevage de poules pondeuses
Alimentation des poules pondeuses
Il existe des mélanges complets, pour répondre aux besoins des gallinacés. La ration est basée sur des céréales, mais aussi des aliments riches en protéines et acides gras. Un menu aux petits oignons, concocté par des experts en nutrition animale, pour favoriser une ponte et des œufs de qualité. Les déchets de cuisine type épluchures sont déconseillés en élevage. Un atelier avicole digne de ce nom, même petit, ne laisse pas de place à l’approximation ! Bien sûr, de l’eau à volonté est indispensable. Les poules apprécient aussi de gratter le sol à l’envi, pour s’amuser ou picorer des minéraux.
Attention, le cours des matières premières est souvent volatil, entraînant des fluctuations de prix plus ou moins fréquentes chez les fournisseurs.
Gestion sanitaire des poules pondeuses
Les aléas sanitaires ne sont pas rares et font partie des postes de dépenses d’un élevage. L’aviculture n’y échappe pas. Votre vétérinaire peut vous conseiller sur les soins et certaines actions préventives à mettre en place. Vous pouvez aussi vous former aux médecines alternatives en complément.
Commercialisation des œufs
Sachez qu’un Français consomme environ 220 œufs (non transformés) par an. Il n’y a plus qu’à trouver vos clients ! Vous allez peut-être faire des marchés, faire appel à un grossiste, vendre à la ferme, ou combiner les circuits de distribution. Dans tous les cas, adaptez les moyens de stockage à votre débit. Vos poules pondent tous les jours, et elles ne vont pas vous attendre !
Gestion des réformes
Les poules vivent en moyenne 8 ans, mais vous aurez peut-être besoin de renouveler le cheptel plus tôt, généralement tous les 16 mois, car le taux de ponte baisse avec le temps et impacte la rentabilité. Pensez-y : des particuliers aiment adopter des poules pondeuses de réforme pour leur éviter l’abattoir, mais si elles sont trop nombreuses, vous devrez certainement y avoir recours.
Notre conclusion pour créer son élevage de poules pondeuses
Vous l’aurez compris, élever des poules pondeuses est un travail polyvalent et dense, mais aussi passionnant ! Il est indispensable de se faire accompagner par des professionnels dans chaque domaine d’expertise, quelle que soit la taille de l’élevage avicole. Vous éviterez ainsi d’y perdre des plumes. Cabi Group dispose de toutes les ressources nécessaires pour la conception de votre bâtiment idéal, alors nous n’attendons plus que vous !
